Trappeurs en herbe au refuge de l’Aoulhet

A Saint-Pé-de-Bigorre, une randonnée sans difficulté conduit au refuge de l’Aoulhet. Le plan idéal pour ceux qui n’en ont pas trop sous la semelle mais veulent jouer les trappeurs le temps d’un week-end.

Où ? A Saint-Pé-de-Bigorre tout près de Lourdes.
C’est dur ? Le mollet chauffe un peu au début. 770 mètres de dénivelé sur les 3,3 kilomètres qui séparent le point de départ du refuge.
Combien de temps ? La montée est donnée pour 3 heures, mais elle se fait facilement en 2 heures.
Le départ ? A Saint-Pé-de-Bigorre, traverser le gave et suivre les panneaux Monastère du désert de l’Immaculée. La route finit devant le monastère des moniales. C’est le point de départ. La randonnée est balisée par un marquage jaune.
Le refuge ? C’est un refuge non gardé. Il est ouvert toute l’année. Pas besoin de clé, il suffit de pousser la porte. Il est situé à 1150 mètres d’altitude. A l’intérieur 4 couchages sur lits superposés, un poêle, du bois, de quoi cuisiner et même des grilles pour le barbecue. Pas d’électricité. Bien qu’indiqué « non potable », l’eau du robinet extérieur est en réalité propre à la consommation.
Comment le sait-on ? Récit à la suite du reportage photo

refuge aoulhet

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Une bassine géante qui servait à la fabrication du charbon

 

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Sortie de la hêtraie et arrivée au refuge

 

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Patrick et Jean-Claude connaissent le refuge et ses environs comme leur poche

 

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Le sparassis crépu. Le champignon ressemble à une énorme éponge. Il pousse sous les sapins. Très bien à poêler

 

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Les gras double sont prêts

 

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Baptiste et Loup autour du feu

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L’Aoulhet à la tombée de la nuit. Tarbes au loin

 

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Petit déj en cours

 

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Enfin prêts pour cette nuit au refuge tant attendue. Dans les sacs : les saucisses confites, les haricots cuisinés, le pain, le rouge, les bières.
16h30 : début de la grimpette le long du Monastère du désert de l’Immaculée. Après 30 minutes de marche, l’effort pigmente les visages. L’un d’entre nous paye cher la quasi nuit blanche en « discoclub ».
Malgré tout, la progression dans la hêtraie suit son cours. A mi-parcours, nous croisons un randonneur qui douche subitement notre enthousiasme. Le refuge est occupé, lâche-t-il avant de préciser qu’il y a 18 scouts dans la nature. Information confirmée lorsque nous arrivons à hauteur des retardataires. Pas question de battre en retraite. Nous poursuivons au milieu des hêtres. La mousse capitonne les énormes blocs de pierre. Un décor à laisser bouche bée tout amateur d’heroic fantasy.

Sparassis crépu à la poêle
Sitôt le bois derrière nous, le refuge apparaît. Enfin ! Nous comprenons en arrivant que les scouts ne dormiront pas à l’Aoulhet. En face d’eux, Jean-Claude, Patrick et Didier ont droit de préséance. Ces trois-là sont en mission ravitaillement. Le lendemain, ils distribueront boissons et nourriture à des coureurs de très loin plus affûtés que nous, qui s’élanceront dès l’aube pour 38 km de course en montagne.
En attendant nous allons passer la soirée avec les trois locaux de l’étape. Et quelle soirée !
A peine nos sacs déposés dans le refuge, nos tauliers nous invitent à l’apéro. C’est Ricard à l’eau de source. Il apparaît très vite que l’Aoulhet et un très large périmètre autour du refuge constituent pour eux un écosystème familier. La preuve avec ce sparassis crépu, un champignon de presque 8 kilos que Didier s’applique à cuire dans la poêle et que nous n’aurions jamais goûté seuls. Maintenant que nous sommes installés autour de la table, la cabane va livrer quelques secrets. Ces quelques mètres carrés renferment des anecdotes que les compères égrainent avec gourmandise.

Bons plaisirs
A ce petit jeu, Patrick distance tout le monde. Débit de mitraillette et voix qui porte, chacune de nos relances lui donne du grain à moudre. L’homme tient son auditoire et lui administre une solide dose de rigolade, testant au passage sa résistance à la dérision.
Au terme de cette soirée nous avons reçu l’investiture de cette drôle de confrérie pour qui, il est de primordiale nécessité de faire profiter les autres des bons plaisirs de l’Aoulhet.
Autour de la table se trouvaient aussi Baptiste et Loup, les enfants de Didier rompus aux facéties de Patrick.
Nous étions 6 adultes et 2 enfants à passer la nuit au refuge. En plus des lits superposés (4 couchages) le refuge est équipé d’un matelas gonflable et d’un lit de camp. Le poêle bien nourri pendant la nuit a tenu tout le monde au chaud.
Pour un aperçu de la soirée, voici un lien vers la vidéo que Jean-Claude a postée sur son blog bout du pont saint pé.
Nous reverrons avec plaisir les « Ahumats » de Saint-Pé. Si vous les croisez, vous passerez à n’en pas douter un très bon moment.
Toutes les informations touristiques et l’offre de randonnées sur le site de l’Office de Tourisme de Saint-Pé-de-Bigorre.