La jolie piscine naturelle formée par le Saleys à Carresse a fini par mater le gros cagnard. La sortie baignade s’est terminée à l’auberge Chez Camy. Un régal de bout en bout
La rivière Le Saleys fait la fierté des habitants de Salies-de-Béarn où jadis un sanglier a, bien malgré lui, mis à jour les vertus d’une source d’eau salée. Traqué par les chasseurs, l’animal à l’agonie fut retrouvé dans un marais, entièrement recouvert de sel. Dans un dernier souffle il lança : « Se you nou y eri mourt, arres n’y bibéré » soit « Si je n’y étais pas mort, personne n’y vivrait ».
Mais retournons au bord du Saleys à Carresse. Car ce gros trou d’eau rafraîchissant offre une belle amplitude de nage. Les squales ont pu étancher leur soif de plongeons et de bombes. La berge n’est pas bien grande mais le coin ne manque pas de charme. Une belle trouée verte dans un calme absolu. Pas une voiture n’a franchi le pont durant les deux heures de baignade.
La clé des champs
Le spot se situe à 1,2 km de l’entrée du village depuis le chemin Périsse. Il suffit de suivre la direction de la rivière. On peut se garer sans difficulté avant le pont, à côté de la cabane de chasse. Tout se passe avant de franchir le pont. L’accès à la berge se fait par un champ ouvert. En remontant légèrement la route en direction du village, on prend tout de suite à droite, sous les arbres, puis dans le champ. Après avoir marché sur une vingtaine de mètres l’accès au Saleys est marqué par un enrochement. Comme toujours ces spots de baignade sauvage ne sont pas surveillés. La baignade des plus jeunes se fait sous l’entière responsabilité des adultes.
Chez Camy, la belle aubaine du coin
Impossible d’obliquer à Carresse sans faire une halte Chez Camy. En effet, l’auberge anime vaillamment ce coin du Béarn. Jusqu’en 2020 c’est Lili qui tenait la barre de l’affaire familiale ouverte en 1920. Dix ans durant, elle en a fait un bar à ambiance où se retrouve un petit bijou de clientèle venue de tous milieux. Puis elle en a confié la gérance à Romie Bernard et Lucas Celhay. Depuis quelques mois, le jeune couple reprend plus que dignement le flambeau de cette attachante maison Camy. La carte est ramassée, les assiettes sont goûteuses et très généreuses. La carte bleue ne prend même pas peur et en prime c’est chaude ambiance le week-end. Concerts, pétanque, cours de danse, il se passe toujours quelque chose chez Camy. Si par malheur ça tangue trop au moment de quitter des lieux, la maison dispose de sept chambres d’hôtes.