La poudre a parlé, j’ai une envie féroce de skier. Je propose à ma sœur de m’accompagner. Elle n’a pas skié depuis 5 ans et ne joue pas dans la catégorie des téméraires. J’ai ce qu’il nous faut. Hautacam.
Ça passe
Nous nous rendons dans la petite station de ski proche d’Argelès-Gazost. Pas un débrayable à l’horizon, ici les bons vieux tire-fesses sont toujours en service. La station, pardon, le parc de loisirs ne fait pas dans la frime. Les débutants doivent s’être donné le mot. Ici, plus qu’ailleurs, on évite les skieurs aux quatre fers en l’air échoués au milieu de la piste. Pendant que Catherine reprend gentiment de l’assurance sur une piste verte, je me dégourdis les jambes sur les hauteurs du domaine. Dans la queue pour le tire-cul, ma voisine scrute la descente. Des spatules croisées en signe de balise Argos commencent à l’agacer. Le feu de son impatience pourrait faire fondre un glacier : « Pourquoi il se remet pas dans le sens de la pente ! Dis à Patrice de remonter pour le faire descendre ». Des saynètes dans ce genre, la station vous en offre à chaque virage. Il doit bien se marrer Le Hautacam, du haut de ses 1 746 mètres.
Ski avec vue
15 pistes sur 26 km, 5 vertes, 5 bleues, 5 rouges et 9 remontées mécaniques, on n’est vraiment pas à l’usine et c’est pour cela qu’on l’aime cette station. Les pistes, toutes au soleil, ouvrent sur des vues splendides. On est entouré du col de Tramassel, ou col de Buraou à 1615 mètres et du Pic de Naouit à 1813 mètres, le plus haut sommet proche de la station. On aperçoit un autre sommet surmonté d’une croix, c’est le Nerbiou à 1747 mètres. De son côté, l’espace de ski nordique réserve un panorama plutôt confortable sur la chaîne des Pyrénées avec tout de même, le Pic du Midi, la Brèche de Roland (Gavarnie), Cauterets, Lourdes, les vallées de Luz-Saint-Sauveur, d’Argelès-Gazost et du Val d’Azun.
Après l’effort, L’Arrioutou
Catherine a pris des couleurs, elle a même avalé une rouge. « Et si on terminait à l’Arrioutou ? » me lance-t-elle. Késaco l’Arrioutou ? Une auberge située dans la descente vers Argelès. Elle était tenue par Bernadette Pussy, qui avait repris le flambeau de sa mère Marie, cette dernière ayant ouvert en même temps que le domaine, en 1972. L’Arrioutou a changé de main, mais la tradition campe toujours dans cette auberge aux larges tables en bois : viandes du pays grillées à la cheminée, garbure et charcuterie maison, œufs aux plats, omelettes, tartes aux myrtilles, chocolat chaud et crêpes. La maison est bonne, en qualité comme en humeur.
Hautacam c’est aussi :
Le secteur Cardouet, ou le spécial famille et débutants, avec son Mountain Luge, son tapis d’initiation, sa piste de luge, le jardin d’enfants, les téléskis pistes accessibles aux débutant, l’école de ski, la location de skis.
Le Mountain luge
Sur une luge deux places, que vous pouvez emprunter à deux ou tout seul, vous gérez votre descente de 10 à 45 kms / h en actionnant simplement le freinage pour contrôler votre vitesse. Confortable et sécurisé, cet équipement vous permet de découvrir des sensations nouvelles à tout âge. (3,50 € / descente, tarifs dégressifs ensuite).
Deux restaurant d’altitude
Le Hautacam et sa terrasse panoramique, avec vue imprenable sur la Vallée d’Argelès-Gazost.
Le Tramassel qui surplombe le domaine