De la villa gallo-romaine de Claracq-Lalonquette, aux églises romanes en passant par le château de Mascaraàs-Haron, Le Voyage aux Pyrénées parcourt les décors emblématiques du Vic-Bilh, antique, roman et classique. Ancienne division administrative comprise entre Lembeye et Garlin qui voisine avec le Gers et les Hautes-Pyrénées, le Vic-Bilh est la planche de salut de celles et ceux qui savent prendre le temps.
À Lau-Balagnas, tout près d’Argelès-Gazost, le Gave de Pau offre ses ramifications aux baigneurs. Les saules sont partout et une vaste prairie réservée à l’atterrissage des parapentes sert de base arrière pour siester et se siffler quelques bières.
Le gave de Pau distille plusieurs coins de fraîcheur autour de la passerelle du stade d’eaux vives ou bien dans le quartier du 14 juillet. La baignade bien qu’interdite y est toujours fréquente quand ça cogne dur.
En Pyrénées béarnaises, dans le village de Saint-Goin, à 12 kilomètres d’Oloron-Sainte-Marie, la rivière le Joos réserve un joli coin de baignade, pile derrière le stade de rugby. Et dans le village voisin on peut, sans se tromper, mettre les pieds sous la table au restaurant Chez Germaine.
Entre Oloron et Navarrenx, le petit village d’Orin conserve une très belle plage pour mater la grosse chaleur. Un très bel endroit qu’il convient de laisser propre après son passage. Bien qu’alangui, le gave d’Oloron requiert comme toujours de rester vigilent, en particulier en présence d’enfants.
Méritein, Bugnein, Viellenave, Bastanès, Audaux, Castetnau-Camblong, Araujuzon… les villages de l’Arribère qui s’étirent aux environs de Navarrenx s’adressent directement aux épicuriens. La géographie est bien faite. Le gave d’Oloron se laisse approcher plus souvent qu’on ne l’imagine et tout autour les coteaux ouvrent des sentinelles pour s’allonger sous un chêne en regardant la ligne des Pyrénées. Dans les bourgs, les belles fermes béarnaises sont reconnaissantes à l’agriculture féconde.
Sa pierre et ses grottes préhistoriques auraient pu figer Arudy pour de bon. C’est tout l’inverse pour la cité ossaloise frappée d’une belle dynamique. Des commerces en vie, des projets qui grandissent, des tables qui accrochent habitants et visiteurs, et un village qui réserve un parfum de possible aux nouveaux venus, c’est cela Arudy. Allons flâner dans le bas Ossau.
Une simple rue et un château de briques rouges, il n’en faut pas davantage à Morlanne pour nous ranger de son côté. L’histoire du village le prouve, il y a dans l’air ce petit quelque chose qui accroche l’âme des artistes et des créateurs. Le premier à flairer le potentiel fut Gaston Fébus (1343-1391), le prince qui rêvait de bâtir un État pyrénéen du Béarn jusqu’à Foix. Le pouvoir d’attraction du village ne s’est jamais démenti depuis.
Un brin plus discrète que sa voisine Cauterets, Argelès-Gazost cultive de très beaux atouts à commencer par des randonnées ouvrant des vues splendides. Et la table y est bonne ce qui ne gâche rien.
On pourrait vivre dans ces chambres d’hôtes et leurs salles de bain tellement les dimensions ont du cœur. À la Manufacture Royale de Lectoure, dans le Gers, Christèle Ageorges manie l’épure et le confort avec brio.
À Orthez, le restaurant Chez Cabeillou fête ses 90 ans. Cette table, tenue par des femmes depuis sa création en 1935, est passée entre les mains de la dernière génération. Rémi Martins et son frère Hugo jouent avec leurs envies sans trahir l’esprit de la maison.
De la neige fraîche, des fourmis dans les jambes, une cabane pour dormir et jouer aux aventuriers, il n’en fallait pas davantage pour monter au refuge de Yerse.